Février 2014, Gisèle Boissonneault, de passage à Conakry résidait chez monsieur Wann, le représentant PQG en Guinée.
Une discussion s’est amorcée sur la formation inexistante du personnel en préscolaire et monsieur Wann a organisé une rencontre avec cinq fondateurs d’écoles maternelles. Gisèle a parlé de cours qui existaient au Québec et qui pourraient être adaptés…le projet venait de naitre !
De retour au pays, Gisèle en a parlé à Liliane Le Mentec et elles ont commencé à échanger sur la possibilité d’un programme de formation sans savoir si ce serait réalisable.
Sur le papier, une ébauche de cours a été réalisée toutefois des questions se posaient sur la faisabilité du projet. Des instabilités politiques et la crise du virus Ebola ont laissé le projet sur la glace lorsqu’en janvier 2017, plusieurs membres de PQG ont décidé de faire une mission exploratoire en Guinée.
Liliane Le Mentec a vu l’opportunité d’aller donner un cours de la formation, un cours qui pourrait être utile pour des éducateurs et éducatrices déjà en poste à Conakry dans des structures de maternelle pour des enfants de 3 à 6 ans.
Monsieur Wann a rapidement mobilisé un groupe de fondateurs d’écoles privées qui ont sélectionné des participants : des éducateurs et éducatrices de leurs écoles maternelles comme celle de : Harounaya, Saint-Georges, École Internationale de Conakry, les Écureuils, les Champions, l’Harmattan, Solokouré, Hamdallaye, Warèyah, Diallo Inter.
Le premier cours donné en janvier 2017 s’intitulait ; « Psychomotricité de l’enfant » et il a permis d’acquérir certaines connaissances bien sûr mais a souligné l’importance d’une formation professionnelle pour la qualité des services offerts aux enfants. Cependant, l’approche préconisée par le programme visait à mettre l’accent sur la relation avec l’enfant, l’apprentissage par le jeu et le plaisir, la participation active de l’enfant ce qui impliquait des changements dans la pratique professionnelle guinéenne habituelle. Des questions se posaient donc sur la faisabilité de mettre sur pied un tel programme.
Devant l’engouement suscité par ce premier cours et les commentaires positifs, Gisèle, Liliane et monsieur Wann sont allées de l’avant, et en juin 2017, Liliane est retournée pour donner le cours de base nommé « Action éducative ».
Puis en octobre 2017, Anik Routhier s’est rendue sur place pour donner le cours sur le développement affectif de l’enfant.
Ensuite, deux cours ont été donnés par des enseignants guinéens : le cours d’introduction à la profession par monsieur Thiam et celui sur la santé et sécurité de l’enfant par monsieur Diallo. Il faut préciser que tous les cours sont de 45 heures.
À la suite d’événements politiques dans le pays, il a été plus difficile de permettre de nouveau le déplacement d’enseignantes québécoises et ce n’est qu’en février 2018 que Marie-Josée Bougie a pu donner un cours sur l’observation (45 heures) et un autre sur la créativité (15 heures).
En juin 2018 , sous la supervision de Liliane Le Mentec a eu lieu le premier stage d’expérimentation dans leur milieu de travail pour un accompagnement plus personnalisé et où la mise en application des notions théoriques a pu être observée chez les étudiants et les acquis validés.
Des instabilités dans le pays ont amené une pause et c’est en juin 2019 que deux enseignants : Chantale Pelletier et Sylvie Lessard se sont déplacées pour donner le cours sur le développement du langage (45 heures) chez l’enfant et sur des activités éducatives et ludiques (45 heures).
Trois départs avaient été programmés pour avril ou mai 2020 mais ils ont dû être repoussés à cause du climat politique instable et des élections.
Avec l’arrivée du COVID 19, il est maintenant difficile de prévoir quand la reprise du programme pourra avoir lieu. Les étudiantes avec qui nous continuons de communiquer, attendent la suite avec impatience et ils s’efforcent de mettre en pratique ce qu’ils ont appris et constatent l’impact de leurs nouvelles pratiques.