À propos de la Guinée

La Guinée

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Fiche signalétique

 

Nom officielRépublique de la Guinée
MonnaieFranc guinéen
Situation géographiquePays d’Afrique de l’Ouest frontalier à Sierra Leone, Liberia, Côte d’Ivoire, Mali, Sénégal et Guinée-Bissau
Superficie245 857 km² avec densité de 38,5 hab/km²
Population12,9 millions d’habitants, une trentaine d’ethnies
CapitaleConakry (2,2 millions d’habitants)
Langues parléesOfficielle (français) et locales (malinké, soussou, pular, guerzé et toma)
ReligionsMusulmans (90%), chrétiens, protestants, anglicans et animistes
Taux d’alphabétisationTotal: 30,4% (hommes: 38,1% et femmes: 22,8%)
Espérance de vieTotal: 60,08 ans (hommes: 58,55 ans et femmes: 61,66 ans)
Taux de fécondité4,88 enfants/femme
Indice de dév. humain(IDH 2011): 0,344 (178e rang)

Histoire


L’empire du Ghana
Du IXe au XIe siècle, le royaume mandingue, connu sous l’appellation des Malinkés en Guinée, est assujetti à l’Empire du Ghana qui s’étend du Haut-Sénégal au Haut-Niger. L’empire du Ghana règne sur l’Afrique de l’Ouest du VIIIe au XIIIe siècle.


L’empire du Mali
Au XIIIe siècle : l’illustre souverain mandingue Sundjata Keïta, originaire de l’actuelle Guinée forme un vaste empire ayant pour capitale Niani (aujourd’hui un petit village de son territoire natal). L’Empire du Mali prend alors une ampleur fulgurante au XIVe siècle, contrôlant le vaste territoire du nord et de l’est de la Guinée à Tombouctou. L’Empire du Mali commence à s’essouffler au XVe siècle au profit des Européens qui arrivent sur les côtes ouest-africaines et s’adonnent au commerce des esclaves, de l’ivoire et des épices.


L’empire français
Vers 1880, le Mandingue Samory Touré s’approprie le contrôle de l’intérieur du pays et devient l’un des derniers héros de l’histoire précoloniale de la Guinée. L’Empire français aura raison de lui dans la seconde moitié du XIXe siècle en s’emparant, d’une grande partie de l’Afrique de l’Ouest, incluant la côte guinéenne. Décimée par la traite négrière outre-atlantique, la population guinéenne est affaiblie et a perdu ses principaux repères.
En 1891, la Guinée devient officiellement une colonie française et en 1904 elle rejoint l’AOF (Afrique Occidentale Française). Plantations de café, de bananes, d’huile de palme et l’exploitation minière (surtout de la bauxite), contribuent à enrichir les industriels français grâce aux travailleurs forcés.


L’indépendance de la Guinée
Lors du référendum de septembre 1958, sous l’influence de Sékou Touré, petit-fils du légendaire Samory Touré, la Guinée rejette la proposition du général de Gaulle concernant l’intégration des colonies de l’AOF au sein d’une communauté française et devient indépendante. Elle devient le premier pays francophone colonialiste de l’Afrique à accéder à l’indépendance.
C’est alors que Sékou Touré devient président du pays et ordonne la décolonisation intégrale dans toute la Guinée, tout en instaurant un gouvernement socialiste communiste strict à parti unique. En réalité, ce soi-disant virage socialiste s’avère plutôt une forme de dictature déguisée.
En 1961, la Guinée s’allie au Ghana et au Mali dans l’optique de créer une fédération qui échoue deux ans plus tard. Par la suite, le gouvernement de Sékou Touré connaît plusieurs tentatives de coups d’état et soupçonne la France d’en être le principal responsable.
Jusqu’en 1978, les rapports avec ses pays voisins de l’AOF: Côte d’Ivoire, Niger et Sénégal sont difficiles. L’isolation diplomatique et une mauvaise planification de l’économie auront raison de Sékou Touré et l’inciteront à assouplir son régime en cherchant à dénicher des investisseurs étrangers dans l’exploitation des richesses minières et naturelles de son pays. Peu après, les échanges avec son ancien pays colonisateur, la France, reprennent.
Depuis la mort de Sékou Touré en 1984, la Guinée, a connu des périodes de turbulences politiques dramatiques, passant d’un régime révolutionnaire à un régime militaire pour enfin aboutir aux premières élections présendentielles libres et démocratiques en 2010 puis aux élections législatives démocratiques en 2013. C’est alors qu’Alpha Condé est élu président en 2010. En 2015, il est réélu lors du renouvellement de l’élection présidentielle. Aujourd’hui, plusieurs investisseurs étrangers sont installés en Guinée: européens et nord-américains dans les secteurs stratégiques comme le port, l’aéroport, les mines, etc., dont les principaux sont des chinois et des libanais et indiens dans le commerce. Depuis quelques années, les investisseurs chinois arrivent massivement et sont présents dans de nombreux secteurs d’activités. Malheureusement, les profits ne sont pas nécessairement redistribués dans la population et servent plus souvent qu’autrement à enrichir presque exclusivement les investisseurs eux-mêmes.

Climat et température

 
Par sa situation géographique, la Guinée est divisée en deux zones climatiques: la zone tropicale pour la majeure partie du territoire et la zone subéquatoriale pour la Guinée du Sud-Est.
 
Les durées de la saison des pluies et de la saison sèche varient selon la latitude des territoires. La durée de l’hivernage (saison de pluie) diminue du Sud vers le Nord.
Ainsi donc, les territoires nordiques connaissent une plus longue période de sécheresse que le Sud. En moyenne, la saison des pluies dure environ cinq mois et s’étend de mai à octobre.
 
Le climat tropical maritime, en Basse-Guinée, connaît des températures variant entre 23° et 25°C et un taux de pluie important atteignant son apogée en été durant le mois d’août. C’est la presqu’île de Conakry qui reçoit les précipitations les plus abondantes.
Dans le climat tropical de montagne, en Moyenne-Guinée, la durée de la saison sèche et de la saison des pluies sont presque équivalentes. Étant donné l’altitude, les températures sont plus basses, particulièrement la nuit et en période de saison sèche. Elles atteignent fréquemment 5° et peuvent exceptionnellement friser le 0°.
En Haute-Guinée, le climat tropical est sec et les températures sont plus élevées, dues à son éloignement par rapport au bord de mer. De décembre à février, l’influence de l’harmattan (vent sec et frais venant du Nord) adoucit la température. Le climat de la Guinée Forestière, quant à lui, se caractérise par une longue saison pluvieuse de huit à dix mois et des températures moyennes annuelles plus élevées de 24° à 28°C.

Potentiel économique

 
La pêche

Avec ses 300 km en bordure de mer, la Guinée a un grand potentiel au niveau de l’industrie de la pêche. Cependant, cette activité demeure artisanale, mais depuis l’arrivée de compagnies étrangères, cette industrie devient de plus en plus importante.

L’agriculture

Plus de la moitié de la population guinéenne s’adonne à la culture agricole. Maïs, manioc, arachide, riz, fonio et cola, fruits tropicaux et café sont les principales plantes cultivées.

L’élevage

On dit que la production de viande ne suffirait pas aux besoins de la population. Étant donné l’accès difficile à l’eau potable et à l’électricité dans le pays, les règles sanitaires, concernant entre autres la conservation sont difficilement applicables. L’introduction de nouvelles races bovines serait souhaitable.

L’aménagement hydro-électrique

La Guinée bénéficierait du plus grand potentiel hydro-électrique de toute l’Afrique de l’Ouest (6600MW). Toutefois, l’accessibilité à l’électricité est encore défi majeur inexistante, surtout dans les régions éloignées. Présentement, c’est surtout la zone Conakry-Kindia qui bénéficie de l’hydro-électricité.

Les mines

La Guinée posséderait les plus grands gisements de bauxite au monde. Le diamant, le fer et l’or constituent d’autres ressources minières présentes dans le pays. L’exploitation minière représenterait à elle seule 80% des profits d’exportation de la Guinée.

L’industrie

L’industrie économique générée par la population est concentrée majoritairement sur l’alimentation. Viennent ensuite les matériaux de construction, le tabac et la transformation des métaux. Les compagnies industrielles se disputent le marché avec quelques petites PME installées à 80% à Conakry. Cependant, ces produits sont presque exclusivement destinés à la population locale alors qu’ils pourraient possiblement être exportés et générer un plus grand profit au total.

Les bâtiments de travaux publics (BTP)

Comme l’exode rural au profit des grands centres s’intensifie, la demande au niveau des infrastructures dans le logement social et même touristique augmente. Les scieries, la fabrication de contreplaqués, de brique et de ciment connaissent une montée significative.

Le tourisme

Ce secteur est en voie de développement. La variété des paysages, la richesse des traditions culturelles préservées et l’artisanat guinéen constituent des atouts touristiques indéniables.

L’artisanat de production

Ce secteur d’activité à lui seul concernerait 200 000 emplois.

Le commerce et les services
La gestion gouvernementale plus libérale en Guinée, amène une demande plus grande pour les produits non essentiels et les services à la population dans les domaines de l’alimentation, du divertissement, des loisirs, des télécommunications et du transport, attirant l’intérêt de certains promoteurs étrangers. Toutefois, étant donné l’insuffisance d’une main d’œuvre qualifiée, l’expansion dans ce domaine est altérée.